28 novembre 2012

Compte rendu de l’AG du du mercredi 19 septembre 2012

Pour son Assemblée générale de rentrée, l’ARELAL était accueillie dans les locaux du Lycée Juliette Récamier (Lyon 2e), courtoisement mis à disposition par Mme Reynaud, Proviseur : qu’elle en soit remerciée.

30 personnes étaient présentes et 17 pouvoirs avaient été donnés.

La séance s’ouvre à 16h50 après distribution des publications de l’année.

  1. RAPPORT D’ACTIVITE présenté par le président, Jean-Paul DUGAND.

Il rappelle que les réunions de bureau se sont tenues, comme d’habitude, toutes les 5 à 6 semaines, que les 3 bulletins annuels ont paru et que Pascale Paré-Rey, MCF de latin à Lyon 3 et membre de l’ARELAL, a organisé un stage sur le théâtre latin.

Il souligne que le 100e bulletin de l’ARELAL de septembre est exceptionnellement accompagné de deux suppléments. Le premier, « Que vive la justice ! Regards croisés de l’Antiquité à nos jours », a été élaboré au cours de l’année écoulée.

Le second, « Spartacus. De la réalité au mythe. De Capoue à Hollywood » est le fruit de l’imposant travail accompli par Gérard LUCAS, MCF de langue et littérature grecques à l’Université Lyon 2-Lumière.

Il rappelle qu’une entrevue entre le bureau de l’ARELAL et les IPR de Lettres s’est tenue début mars. Les difficultés rencontrées dans le cadre de l’enseignement des langues anciennes ont été détaillées, et les inspecteurs ont affirmé qu’ils étaient prêts à intervenir en cas de problème, mais qu’un dossier circonstancié était alors nécessaire. Le cas particulier du latin et du grec au lycée a notamment été évoqué.

La mise en œuvre de l’enseignement des langues anciennes dans le cadre de la réforme du lycée a ainsi été abordée, et les problèmes signalés lors de l’oral des épreuves du baccalauréat ont retenu l’attention. En effet, l’ARELAL a eu plusieurs fois l’écho de l’attribution de notes modestes attribuées à des candidats méritants. Un tel constat est d’autant plus regrettable que les notes du baccalauréat, qui peuvent constituer un facteur susceptible de rendre attractif le choix d’une option latin ou grec, ne sont pas modifiables.

Face à ce problème, déjà pointé dans le passé, l’ARELAL avait proposé de prendre dans le vivier des examinateurs en langues anciennes des adhérents de l’association, mais cette suggestion n’a pas trouvé de suite favorable.

Enfin, pour clore ce point sur les écueils auxquels se heurtent les enseignants en langues anciennes, Jean-Paul DUGAND a rappelé qu’il est important que chacun fasse remonter à l’ARELAL les difficultés rencontrées et les manques constatés afin que le Bureau puisse les communiquer à la CNARELA qui doit présenter au Ministère des cas précis.

Les différentes perspectives pour l’année 2012-2013 ont été également évoquées :

–         les 29 et 30 octobre 2012, l’ARELAL sera représentée aux journées d’octobre de la CNARELA organisées à Reims par l’AUSPEX ;

–         comme tous les 2 ans, au printemps, un concours à destination des latinistes et hellénistes sera organisé par l’ARELAL : le thème, les règles, les sujets de réflexion et de travail seront diffusés dans le bulltin de janvier et diffusés dans les établissements par le CRDP fin janvier.e

Le rapport d’activité est voté à l’unanimité.

2- RAPPORT FINANCIER  présenté ensuite Christiane CHYDERIOTIS, trésorière.

Commentant les comptes de l’ARELAL pour l’année 2011-2012, elle constate que ceux-ci sont plus simples que ceux de l’année antérieure, marquée par l’organisation des journées de la CNARELA.

Elle souligne également que les adhésions sont en légère baisse (96 adhérents en 2011-2012). D’où la nécessité de recruter de nouveaux adhérents.

Elle fait  remarquer que le coût d’impression des publications sera imputé aux comptes de l’an prochain, dont les dépenses seront donc beaucoup plus lourdes.

Enfin, elle aborde la question du site internet de l’association qui mérite en effet d’être repensé et reconstruit. Mais il s’agit d’un chantier important qui nécessite du temps et de l’investissement — les volontaires férus d’informatique seront d’ailleurs les bienvenus.

Le rapport financier est voté à l’unanimité.

3.      ELECTION DU BUREAU 2012-2013

La composition du bureau sortant est rappelée : tous les membres se représentent.

Un appel aux volontaires est lancé : Amandine Luscher se propose pour prendre part aux activités du bureau.

Les différents membres sont élus à l’unanimité

4.      PRESENTATION DU RAPPORT DE L’INSPECTION GENERALE

Comme demandé par la CNARELA, le rapport de l’Inspection Générale a fait l’objet d’un résumé au cours de l’Assemblée générale, chaque partie étant présentée par divers membres du bureau.

On trouvera aisément en ligne in extenso ce document officiel (sous le titre « L’enseignement des langues et cultures de l’antiquité dans le second degré » (rapport N°2011-098, août 2011)) :

http://media.education.gouv.fr/file/2011/55/3/Rapport-2011-098-IGEN_215553.pdf

Ce rapport, s’il fait d’abord le constat d’un « moment de grande crise » dans l’enseignement des langues anciennes, souligne également son « fort potentiel de rénovation », propose aussi une synthèse des débats sur la question en France et en Europe, et fixe in fine  des « perspectives pour un enseignement des langues et cultures de l’antiquité utile à la formation des élèves du XXIe siècle ». Ce document, dont la connaissance ne manque pas d’intérêt, est à tout le moins exceptionnel. En effet, comme le notent ses auteurs en introduction, « dans les cinquante dernières années, aucune étude sur les langues anciennes n’a […] été conduite de façon exhaustive par l’inspection générale de l’éducation nationale ».

En prolongement de la question générale des difficultés liées à l’enseignement des langues anciennes, suit une discussion assez riche où divers points sont abordés.

Il a ainsi été noté que l’absence de TZR de lettres classiques pose cruellement problème. Faisant part de son expérience, un collègue, non remplacé pendant une absence prolongée, a ainsi vu fondre les effectifs de latin-grec à la rentrée, et les langues anciennes jusqu’alors bien vivantes dans son établissement se trouvent ainsi mises à mal, voire mises en péril.

D’autre part, face à la difficulté de maintenir des effectifs et donc la pérennité des options latin-grec au lycée, il a été rappelé qu’il est essentiel de tisser des liens entre collège et lycée : les initiatives en ce domaine sont souvent efficaces et peuvent favoriser la présence et le rayonnement des langues anciennes au lycée.

L’AG se clôt à 18h15 et se prolonge, comme traditionnellement, par un pot amical qui permet de continuer les échanges.

Cécile Triboulet